Parler d’Apartheid, la fiche technique de VJI

Qu’est-ce que le crime d’apartheid?

UN Apartheid Convention

L’apartheid est classifié par les Nations Unies comme un crime contre l’humanité. Le terme vient de l’afrikaans, en Afrique du Sud: il y était utilisé pour décrire le système de privilèges institutionnalisé fondé sur la ségrégation et la discrimination raciale. Toutefois ce crime ne se limite pas à l’Afrique du Sud. En 1973, l’Assemblée Générale des Nations Unies adopte la Convention Internationale sur l’élimination et la répression du crime d’Apartheid, qui définit le terme et son application au-delà de l’expérience sud-africaine.

La Convention érige l’apartheid en crime contre l’humanité et « les actes inhumains résultant des politiques et pratiques d’apartheid et autres politiques et pratiques semblables de ségrégation et de discrimination raciales » en crimes internationaux (art. 1). Elle définit en son article 2 le crime d’apartheid comme – « […] englob[ant] les politiques et pratiques semblables de ségrégation et de discrimination raciales, telles qu’elles sont pratiquées en Afrique australe » – et « les actes inhumains […] commis en vue d’instituer ou d’entretenir la domination d’un groupe racial d’êtres humains sur n’importe quel autre groupe racial d’êtres humains et d’opprimer systématiquement celui-ci (1). ».

Cette définition s’applique-t-elle à Israël?

Le Mur israélien qui divise et exproprie les Cisjordaniens est désigné par beaucoup comme le « Mur de l’Apartheid »

La peur que l’Autorité Nationale Palestinienne ne présente cette requête à la Cour Internationale de Justice est une des raisons majeures de l’opposition des États-Unis et d’Israël à la reconnaissance du statut de quasi-État aux Nations Unies. Toutefois, la Cour ne s’est encore jamais prononcée sur le cas d’Israël.

Il n’est pas étonnant que les sionistes et les défenseurs d’Israël frémissent à l’idée que le terme d’apartheid puisse être appliqué à Israël, étant donné l’infamie qui s’y attache, en particulier dans le cas de l’Afrique du Sud. Si l’État juif était considéré comme pratiquant un régime d’apartheid, c’est l’ensemble du projet sioniste qui serait accusé .

Some of those who acknowledge that the Israeli occupation of the West Bank constitutes an ongoing crime reject the idea that Israel can be validly described as a state that practices apartheid. From such folks comes the argument that while apartheid might exist in the Palestinian territories occupied since 1967, Israel “proper” — i.e., west of the Green line —  cannot be deemed an apartheid state. Others argue that it is not politically expedient to talk about Israeli apartheid, regardless of the validity of the description (2)

Certains, reconnaissant l’aspect criminel de l’occupation de la Cisjordanie, rejettent toutefois l’idée qu’Israël puisse être raisonnablement décrit comme un régime d’apartheid. Ils reconnaissent éventuellement que l’apartheid puisse exister dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, mais pas en Israël même – i.e. à l’ouest de la Ligne verte. D’autres encore avancent que parler d’apartheid israélien n’est pas stratégique politiquement, malgré la validité de la description (2).

Les plus conservateurs utilisent souvent l’argument selon lequel toute personne qui stigmatise Israël comme régime d’apartheid serait antisémite, diffamant ainsi l’ensemble du peuple Juif. Ils pensent que l’utilisation même de ce terme devrait être interdite. La campagne menée par le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA) et par B’nai Brith à Toronto en est un exemple probant: ces deux organisations ont fait pression sur le conseil municipal de la ville pour qu’il retire les fonds destinés au défilé de la Fierté (Pride Parade) si Queers Against Israeli Apartheid était autorisé à défiler. Les Universités ont été soumises à des pressions similaires afin d’interdire les Semaines contre l’Apartheid Israélien sur leurs campus. Des groupes d’intérêt ont réussi à mettre pression sur la législature de l’Ontario pour qu’elle passe une motion soutenant l’interdiction du terme “apartheid”. Une motion similaire a été présentée devant la Législature du Manitoba, mais sans succès.    

David Matas, conseiller supérieur à B’nai Brith Canada, a déclaré que “ l’apartheid est une accusation de plus dans le déferlement antisioniste qui s’acharne contre Israël. L’antisionisme est par définition le rejet de l’existence d’un État juif. Ce rejet est la négation du droit à l’autodétermination du peuple juif.” [trad] Matas continue en disant que “ l’accusation selon laquelle Israël pratique l’apartheid est liée à l’antisémitisme, dans la forme et dans le fond.” L’historienne Catherine Chatterley, de l’Institut Canadien pour l’étude de l’Antisémitisme déclare que “les activistes pro-palestiniens” ont inventé l’idée de l’apartheid israélien dans une “stratégie délibérée de délégitimer l’État d’Israël en le comparant à l’Afrique du Sud raciste…(3).” [trad]

Matas, Chatterley et ceux qui partagent leur vision cherchent à nous convaincre qu’évoquer l’apartheid en parlant d’Israël est le fait d’une minorité de lunatiques pro-palestiniens antisémites et de naïfs voyageurs dupés qui pensent, à tort, se battre pour la justice et l’autodétermination.

Ils parlent d’apartheid

Des Sud-Africains voient le combat des Palestiniens comme similaire au leur

Pourtant, dès 1961 le terme “apartheid” est associé à l’État  d’Israël. Hendrick Verwoerd, ancien Premier Ministre de l’Afrique du Sud, souvent qualifié de “grand architecte de l’apartheid”, observe alors que [trad]: “Israël, comme l’Afrique du Sud, est un État d’apartheid (4).” En 1971, l’éditeur du New York Times, C. L. Sulzberger souligne lui que  [trad] “le Premier Ministre Vorster va jusqu’à dire qu’Israël est face à un problème d’apartheid (5).” L’universitaire et activiste Uri Davis publie son livre Israel: An Apartheid State en 1987. Clairement, la question d’un apartheid israélien est soulevée bien avant que le Mouvement de Solidarité Palestinien commence à organiser la Semaine contre l’Apartheid Israélien en 2005: le débat n’a donc pas été inventé par des activistes pro-palestiniens.

La déclaration de David Matas (“une partie du déferlement d’accusations antisionistes imposées à Israël” par des “activistes pro-palestiniens”) est foncièrement fausse. L’accusation d’apartheid a été soulevée par un grand nombre d’individus à l’intérieur et à l’extérieur d’Israël. Par exemple, la bibliothèque de l’Université du Manitoba contient 20 titres sur le sujet, dont des ouvrages de Menachem Klein, de l’Université Bar-Ilan, et de Sasha Polakow Suransky, éditrice en chef de Foreign Affairs Magazine. John Mearsheiner, un professeur conservateur de sciences politiques à l’Université de Chicago écrit ce commentaire dans American Conservative Magazine: [trad]

…Il n’y aura pas de solution à deux États. Gaza et la Cisjordanie feront partie du Grand Israël, qui sera un régime d’apartheid, à l’image de l’Afrique du Sud dirigée par les blancs. Les Israéliens et leurs défenseurs américains frémissent invariablement à l’évocation de cette comparaison, mais c’est l’avenir, si l’objectif est de créer le grand Israël en niant certains droits politiques à une population arabe grandissante, qui sera bientôt plus nombreuse que la population juive dans l’ensemble du pays.

Un point de vue opposé est publié dans le New York Times par le juriste international Richard Goldstone: [trad]

Richard Goldstone est juriste aux Nations-Unies et un Juif sud-africain.

Soyons clair, la séparation de fait entre les populations juives et arabes est déjà bien supérieure à ce qui devrait être toléré par Israël. Une partie de cette séparation est choisie par les communautés elles-mêmes. Une autre partie vient de la discrimination. Mais il n’y a pas d’apartheid, qui consacre consciemment la séparation comme un idéal. En Israël, l’égalité des droits est la loi, l’aspiration et l’idéal; les inégalités sont souvent contestées devant la justice (6).

En Israël même, les discussions sur la dérive apartheid sont nombreuses. D’un côté les défenseurs d’Israël veulent interdire de territoire ceux qui utilisent le terme, de l’autre les Juifs plus progressifs pensent que la discussion est improductive. En 2012, le journal Haaretz rapporte les résultats d’un sondage sur le sujet: “entre un tiers et la moitié des Juifs israéliens souhaitent vivre dans un État qui pratique une discrimination ouverte et formelle contre ses citoyens arabes. Une majorité encore plus grande souhaite l’apartheid si Israël annexe les territoires.” Selon l’article, la majorité des personnes interrogées (58%) pense qu’Israël pratique déjà l’apartheid contre les citoyens arabes.

L’élite politique israélienne s’est emparée du sujet. Ehud Barak, l’ancien Ministre de la Défense et ancien Premier Ministre, écrit:  [trad]

Tant que sur ce territoire à l’ouest de la Vallée du Jourdain il y a une seule entité politique appelée Israël, elle sera soit non-juive, soit non-démocratique. Si ce bloc de millions de Palestiniens ne peut pas voter, alors ce sera l’apartheid. (7)

Plusieurs années auparavant, un autre ancien Premier Ministre, Ehud Olmert, avertissait:  [trad]

Si vient le jour où la solution à deux États s’effondre, et que nous sommes face à une lutte de type Afrique du Sud pour des droits de vote égaux (pour les Palestiniens des Territoires aussi), alors, dès lors que cela arrivera, l’État d’Israël sera fini (8).

Et Shulamit Aloni, ancien Ministre de l’Éducation sous Yitzhak Rabin écrit:

L’assaut de l’Establishment juif américain sur l’ancien Président Jimmy Carter consiste à voir s’il est capable de dire une vérité qui est connue de tous: à travers son armée, le gouvernement d’Israël pratique une forme brutale d’apartheid dans les territoires qu’il occupe (9).

Les universitaires israéliens ne sont pas moins loquaces sur le sujet. Le nombre d’articles d’opinion parus en Israël est exemplaire. Par exemple, Oren Yiftachel, professeur de géographie politique à l’Université Ben Gurion, met en garde contre “l’apartheid rampant”.

Le désengagement de Gaza a effectivement marqué une modification significative de la géographie politique en Israël/Palestine. Mais un examen minutieux n’indique nullement un pas en direction de la fin du colonialisme israélien en faveur d’une solution à deux États, mais plutôt une politique de “consolidation répressive” de la part d’Israël, une “politique d’exclusion” et une probabilité perpétuelle de violence mutuelle. Ces dernières se sont combinées pour créer un ordre géopolitique, mieux décrit par l’expression “apartheid rampant (10).”

Baruch Kimmerling

Le défunt Baruch Kimmerling, ancien directeur de recherche éminent au département de sociologie de l’Université de Toronto, et George S. Wise, professeur de sociologie à Hebrew University, Jérusalem, pensaient que l’apartheid existait déjà en Israël:

…Israël a cessé d’être une vraie démocratie et est devenue une démocratie Herrenvolk. Ce terme, inventé pour décrire l’Afrique du Sud sous le régime d’apartheid, décrit un régime dans lequel un groupe de sujets (les citoyens) jouit de tous ses droits alors qu’un autre groupe (les non-citoyens), ne jouit d’aucun. Les lois d’Israël sont devenues les lois du peuple dominant et la morale celle de seigneurs sur leur terre (11).

L’exemple le plus récent où une personnalité importante a employé le terme d’apartheid pour faire référence à la situation en Israël/Palestine est celui du Secrétaire d’État Américain John Kerry. En 2014, Kerry déclarait qu’Israël risquait de devenir un régime d’apartheid si il ne faisait pas la paix avec les Palestiniens. Il s’est par la suite excusé pour cette remarque après les réactions très vives des lobbys pro-Israël (12).

Au regard de ces exemples, nous voyons qu’il s’agit de propagande grossière lorsque des groupes accusent le Mouvement de Solidarité avec la Palestine d’avoir inventé l’idée d’apartheid israélien, soi-disant motivé par son antisémitisme.

Qu’en est-il de la comparaison sud-africaine?

Comme le dit clairement la Convention Internationale sur l’élimination et la répression du crime d’Apartheid des Nations Unies, le terme “apartheid” n’est pas limité à l’expérience sud-africaine. La comparaison avec Israël est notamment utilisée par le Mouvement de Solidarité avec la Palestine. À l’inverse, ceux qui s’oppose à l’utilisation du terme pour Israël réfutent la pertinence de cette comparaison.

Qu’en est-il de ceux qui ont vécu l’apartheid en Afrique du Sud et se sont battus pour son abolition? En 2002, l’Archevêque Desmond Tutu déclare que Israël “traite les Palestiniens de la même façon que le gouvernement sud-africain traitait les noirs pendant l’apartheid.” D’autres personnalités Sud-Africaines ont exprimé une opinion similaire, notamment Breyten Breytenbach, John Dugard, Antjie Krog, Mahmood Mamdani et Barney Pityana.

Le Congrès National Africain (ANC) qui a dirigé la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud pendant des décennies a reconnu la “Semaine contre l’Apartheid Israélien” (13). Le Président de l’ANC lui-même, Baleka Mbette, a déclaré que le régime israélien était “bien pire que l’apartheid sud-africain (14).”

Cette déclaration du Conseil de la Recherche Scientifique en Afrique du Sud, un comité d’éthique,  est d’une importance toute particulière: [trad]

Le traitement discriminatoire fondé sur la citoyenneté est injustifiable et inexcusable, non seulement parce qu’il va au-delà de ce qui est permis par l’ICERD (la Convention contre l’Apartheid), mais surtout car certaines dispositions légales civiles et militaires accordent aux Juifs non citoyens d’Israël qui vivent en Territoires occupés les mêmes privilèges qu’aux citoyens juifs israéliens, en seul vertu du fait qu’ils soient juifs. Par conséquent, cette étude conclut que l’État d’Israël exerce le contrôle des Territoires Palestiniens Occupés afin d’assurer la domination des Juifs sur le peuple palestinien et que ce système enfreint l’interdiction de l’apartheid (15).  

Ce que les Palestiniens pensent de la notion d’Apartheid

Ségrégation à Hebron

Marwan Bishara, un Palestinien citoyen d’Israël, est intervenu à l’Université Américaine de Paris et a écrit pour le International Herald Tribune et Le Monde Diplomatique. En 2001, il a publié   Palestine/Israel: Peace or Apartheid. Dans cet ouvrage, qui se concentre sur les conditions en Cisjordanie et à Gaza, il cite l’universitaire palestinien Muhammad Hallaj: [trad]

Les colonies juives sont un outil du système d’apartheid dans les Territoires occupés…Les colonies juives en Cisjordanie et à Gaza font d’Israël le seul État au monde où l’apartheid est le système administratif prédominant.

Le Palestinien israélien Azmi Bishara, un ancien membre de la Knesset, voit quant à lui l’apartheid des deux côtés de la Ligne verte. [trad]

La démocratie juive peut tolérer les citoyens arabes tant qu’ils respectent les règles de l’hospitalité. En d’autres termes, Israël peut tolérer la présence de ces Arabes israéliens qui acceptent de demeurer aux marges à la fois de la société arabe et de la société israélienne. Le problème n’est pas la discrimination mais autre chose: l’exclusion (17).

Ailleurs, il écrit:

Les Palestiniens, en Israël et dans les Territoires, doivent s’unir pour lutter contre la limitation perpétuelle de leur liberté et de leur avenir. Les Palestiniens ont besoin de paix et d’égalité, mais ils doivent surtout se montrer déterminés et persévérer. C’est leur seul moyen de vaincre l’apartheid israélien (18).   

N’ayons pas peur de parler d’apartheid

Azmi Bishara

Il existe une certaine volonté de la part des critiques de l’occupation israélienne de reconnaître que l’apartheid existe dans les Territoires occupés de 1967. Des gens comme Justice Gladstone reconnaissent la discrimination intensive et le racisme qui existe dans la société israélienne, mais ils refusent de décrire l’État d’Israël à l’aide du terme apartheid. D’autres comme Mearsheiner, Barak et Olmert mettent en garde contre un apartheid qui pourrait advenir si Israël refuse une solution à deux États viables. Bishara et Kimmerling pensent que la réalité de l’apartheid existe déjà. Le fait que le droit de retour soit limité aux Juifs et refusé aux membres des familles des Palestiniens citoyens d’Israël et aux réfugiés palestiniens de 1948, et le fait que les non-Juifs ne bénéficient pas des mêmes droits collectifs que les Juifs israéliens, ont créé ce que Kimmerling appelle un “Herrenvolk” ou ce que Yiftachel désigne comme une “ethnocratie”: la domination d’un groupe ethnique par un autre. En d’autres termes, l’apartheid. Jonathan Cook, Jeff Halper,Yves Engler, Ali Abunimah, Ben White et bien d’autres font également partie de ceux qui écrivent sur l’apartheid à l’ouest de la Ligne verte et sur l’ensemble du territoire contrôlé par Israël (toute la Palestine historique).

Ceux qui évitent de parler de l’apartheid israélien, ou interdisent tout simplement le mot, refusent d’admettre qu’il s’agit d’un débat devenu général. La discussion émerge en Israël parmi les politiciens, les universitaires et le public. Elle se pose pour les Palestiniens, les Juifs, les universitaires et les activistes internationaux. Contrairement à ce que certains voudraient croire, l’apartheid israélien est pris au sérieux en Afrique du Sud, foyer de la lutte exemplaire contre le système de discrimination raciste de ce pays, par ceux-là mêmes qui ont lutté pour l’abolir.

Sources:

(1)   Dugard, J: International Convention on Suppressions and Punishment of the Crime of Apartheid, New York, 30 November 19.  Tiré de http://untreaty.un.org/cod/avl/ha/cspca/cspca.html.

(2)   Chatterley, C: History and Purpose of Israeli “Apartheid” Week (IAW), presenté à “When Middle East Politics Invade the Campus,” commandité par Advocates for Civil Liberties, Toronto, 16 February 2011.

(3)   Ibid.

(4)   Cité par Ronnie Kasrils du Rand Daily Mail, 23 Novembre 1961, dans son article “Apartheid in Duplicate.” Kasrils était impliqué dans la lutte de libération en Afrique du Sud et est un ancien ministre du gouvernement post-apartheid.  https://www.middleeastmonitor.com/articles/guest-writers/2545-apartheid-in-duplicate

(5)   Cité dans Davis, U.: Apartheid Israel: Possibilities for the Struggle Within. London: Zed Books, (2003).

(6)   Richard J. Goldstone, Op-ed: “Israel and the Apartheid Slander.” New York Times, 31 October 2011.

(7)   Cité dans “Barak: make peace with Palestinians or face apartheid,” Guardian, 3 Février 2010. Tiré de http://www.guardian.co.uk/world/2010/feb/03/barak-apartheid-palestine-peace

(8)   Cité dans “The Two State Solution, or Israel Is Done For,” Haaretz, 9 November 2007. Extrait de http://www.haaretz.com/news/olmert-to-haaretz-two-state-solution-or-israel-is-done-for-1.234201

(9)   Article paru dans Yedioth Aharonoth, cité et traduit de l’hébreu dans The Scoop, du Middle East News Service. Tiré de  http://www.scoop.co.nz/stories/HL0701/S00070/shulamit-aloni-there-is-apartheid-in-israel.htm

(10)   Yiftachel, O.: “Neither Two States nor One: Disengagement and ‘Creeping Apartheid’ in Israel/Palestine.”The Arab World Geographer/Le Géographe du monde arabe Vol. 8, No 3, 125-129, 2005. Tiré de http://www.geog.bgu.ac.il/members/yiftachel/new_papers_eng/Yiftachel%20in%20Arab%20World%20Geographer.pdf

(11)    Kimmerling, B.: Politicide: The real legacy of Ariel Sharon. London: Verso, 2006, p. 39.

(12)    Peter Beaumont, “John Kerry apologises for Israel ‘apartheid’ remarks,” Guardian, 29 Avril 2014. Tiré de  http://www.theguardian.com/world/2014/apr/29/john-kerry-apologises-israel-apartheid-remarks.

(13) Rachel Ahren, “South African ruling party endorses Israeli Apartheid Week,” Time of Israel, March 2 2014. Tiré de http://www.timesofisrael.com/south-african-ruling-party-endorses-israeli-apartheid-week/.

(14) Ali Abunimah, “Israel ‘far worse than apartheid South Africa’ says ANC chair as Pretoria conference backs boycott,” The Electronic Intifada, 29 Octobre 2014. Tiré de http://electronicintifada.net/blogs/ali-abunimah/israel-far-worse-apartheid-south-africa-says-anc-chair-pretoria-conference-backs.

(15)   Middle East Project of the Democracy and Governance Programme, Human Sciences Research Council of South Africa. Occupation, Colonialism, Apartheid? A Re-assessment of Israel’s Practices in the Occupied Palestinian Territories under International Law, May 2009, p. 22. Tiré de http://www.hsrc.ac.za/Document-3227.phtml

(16)  Bishara, M.:  Palestine/Israel: Peace or Apartheid. London: Zed Books, 2002, p. 141.

(17)  Cook, J.  Blood and Religion: The Unmasking of the Jewish and Democratic State. London: Pluto Press, 2006, p. 13.

(18)  Bishara, A. (12 June 2002). Tales of Apartheid. 12 June 2002. Tiré de http://www.zcommunications.org/tales-of-apartheid-by-azmi-bishara.html